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La cinquième colonne
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18 octobre 2005

Le progrès est l'avenir de l'hommme

Que sait-on de la sincérité des traductions qui sont faites des propos de personnes parlant une langue ignorée de 98% de la planête, lors de reportages télévisés. Dans de telles hypothèses, il est tout à fait possible de faire dire à peu prés tout et n'importe quoi à n'importe qui (c'est n'importe quoi cette phrase).
Mise en situation: Les plans s'enchainent sur Bagdad en feu, en proie aux pillards, aux hordes américaines gonflées à la Budweiser, aux terroristes (ou résistant, on ne sait plus comment les appeler. Qui sont les gentils, qui sont les méchants? Après tout, quelle importance il s'agit d'une guerre et on y succombe de chaque côté, quelques légitimes puissent être les aspirations de chaque camp). A la fin la caméra se fixe sur un Irakien, les bras levés vers le ciel, le visage congestionné. Il parle dans le micro que lui tend l'envoyé assez spécial pour aller se faire répendre les tripes dans le désert, loin de chez lui. "walalala, blablabla (yahourt, on n'y comprend rien) bla bla bla". De suite, les paroles de l'interviewé passent en fond, couvertes par celles d'un traducteur. "Les américains sont tous des chiens de capitaliste! Je les tuerai tous, je violerai leur femme, et je boirai le sang de leur fils. Vive l'Irak libre". Mais que sait-on de la fidélité de cette traduction. Peut-être qu'il s'agissait simplement d'un homme qui remerciait les G.I's pour avoir sauver son fils, prisonnier d'une maison en feu et blessé par un éclat d'obus à la jambe. Même, comment ne pas se laisser aller à penser que les images présentées ne datent pas d'une dizaine d'années. Ou encore détournées de leur contexte, pour donner un peu de matière au 20h et préparer du temps de cerveau disponible pour les annonceurs.

Bien qu'étant des farouches défenseurs de la liberté d'expression, et par la même de la presse, il es t des fois où nous  en arrivons à douter de la place qu'occupe les moyens de communication dans notre espace de vie.
Tourne le bouton et "bang bang". En plein dans le cerveau. L'esprit critique est touché, il vacille, tourne sur lui-même, tente de se tenir debout mais fini par s'écrouler. Il est au sol. Il gise, incapable de se relever. Un grand coup de rangers dans la tête n'aurait pas été plus efficace (ce que, en passant, les dictatures militaires n'ont jamais compris).
On ne soumet plus les peuples avec des bombes et des baïonnettes mais à grand renfort du câble et du satellite. Le réseau hertzien, les "mass media", armes de destruction massive de la volonté et du sens critique. Une formidable boite à paresse. En des temps anciens, tel Napoléon, on dispersait la foule à grands coups de canon. Aujourd'hui, un simple boitier en plastique, appelé télécommande suffit à écraser les germes de la plus violente des rebellions.
Mais en réponse à la précédente, on ajoutera que grâce à la télévision, donc au progrès, on reste sagement chez soi, confortablement installé dans un fauteuil, satisfait d'apprendre que l'on charcute des femmes et des enfants à l'autre bout de la planête, oubliant en même temps que le taux de chômage a gagné trois points. Plutôt que dans la rue, à s'exercer au lancé de pavé sur cible mouvante. Grace au progrès,  le sang coule moins.
Pour finir, je donnerai la parole à Francis, président d'honneur de l'"amicale bouliste toulousaine".
"le progrés, c'est l'avenir".
Merci Francis.

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